La jeune artiste Filo nous parle de ses exploits et projets humanitaires

La jeune artiste Filo nous parle de ses exploits et projets humanitaires

-Présentez-vous aux internautes, qui est Filo la Diva ?

Mon nom est Fayosseh Philomène, je suis artiste chanteuse nigérienne, je suis née à Niamey, j’ai grandi et vécu toute ma vie au Niger, mais mes parents son togolais, voilà ! Mais personnellement  je me sens plus nigérienne, c’est justement pour cela que je « chante le Niger »

- Parlez-nous de vos débuts  dans la musique?

J’ai commencé la musique en 2007, avec les concours nationaux, les concours interscolaires comme Academy Awards, Nescafé African Révélation… aussi les 50 ans de la chanson française et bien d’autres encore. Et après j’ai formé un groupe, on n’était quatre, le groupe s’appelait Fi Carré, parce que nous étions deux filles et deux garçons, et après notre parcours ensemble, nous nous sommes séparé à cause des études, chacun et parti de son côté, ils sont  dispersés un peu partout dans les pays qui nous entourent et moi j’avais préféré rester au Niger. Et j’ai décidée de me lancer seule en ‘’solo’’ ma sortie officielle était le 5 décembre 2014, avec une équipe derrière moi, on a sorti un label du nom de ‘’ Art Disc Records ‘’ et cela  me permet de jouir pleinement de mon art et de ma musique jusqu’à aujourd’hui.

- Chanter qu’est-ce que ça représente pour vous ?

J’adore la musique, chanter représente tout pour moi en tant qu’artiste.                    

-En tant qu’artiste d’origine étrangère vivant de son art au Niger, quel regard portez-vous sur la culture nigérienne ?

Moi je ne me considère pas comme une étrangère au Niger, Non je suis nigérienne, d’origine togolaise, d’ailleurs je me sens plus nigérienne comme je l’ai déjà dit, du coup mon  regard sur la culture nigérienne, ce que  le problème est bien plus loin que nous pouvons le penser. Il s’agit d’un réel problème social, un peu compliqué, surtout pour la femme, quand il s’agit de jouir de son art, en tant qu’artiste, parce que pour la société nigérienne,une femme doit jouer tout simplement le rôle de la bonne épouse, de la femme au foyer,à prendre soin de son mari et de leurs enfants , alors qu’en réalité , elle a tout à fait le droit de vivre de son métier tout comme L’Homme, et apporter un plus au développement du pays. Voilà mon ressenti. Il est vrai que en ce qui me concerne c’était un peu compliqué, pas facile aussi au début, cependant je peux dire que j’ai eu beaucoup de chance , et j’ai quelque part un peu évolué grâce au soutien de ma famille, de mes amis , et aussi le soutien de mon équipe, qui m’aident considérablement à avancer et à  faire la différence entre les choses.

-Il faut dire que depuis lors, vous avez enchainé avec près d’une centaine de prestation scéniques dont les plus abouties sont les lever de rideaux des concerts de grands groupes internationaux à Niamey qui sont : P-square , Toofan , Didier Awadi ,Davido ,Wizkid… et beaucoup d’autres festivals dans la sous-région , par la même occasion, vous avez été consacrée meilleure voix féminine de l’année au Liptako Awards 2015, Quel sentiment cela évoque chez vous aujourd’hui ?

Le sentiment que toutes ces choses évoquent chez moi aujourd’hui et que pour moi c’est une grande fierté d’avoir fait  la première partie de ces artistes, d’avoir participé à leur évènements, j’ai pu faire ma propre promotion, et d‘être encore plus  populaire dans mon pays, ça m’a aussi permis de garder contact avec ces artistes venues d’ailleurs, ce qui n’est pas chose facile. Parce que J’ai aussi remarqué que souvent  les artistes ici n’approchent pas les artistes étrangers, et moi j’ai voulu faire la différence, je ne rate pas des occasions pareilles pour quand même parler de moi, et surtout garder contact. Et Dieu merci, jusqu'aujord'hui j’ai maintenu le contact avec eux, nous échangeons toujours et probablement nous allons faire des projets ensemble.

-Pourriez-vous  aussi nous parlé de l’action sociale et humanitaire que vous avez pu faire en collectant des habits auprès des enfants de Niamey, lors d’un concert organisé le 02 janvier 2016 au profit des enfants réfugiés de la crise sécuritaire malienne à Mangaizé (Ouallam) ?

Effectivement il s’agit d’un concert de charité que j’ai organisé pour venir surtout en aide aux enfants réfugiés, vu que j’aime beaucoup les enfants. Je me suis dit que s’il y’a des enfants qui sont bien, qui ont des parents et qui reçoivent des cadeaux surtout dans les moments des fêtes comme Noël…alors il y’a aussi des enfants quelque part qui sont dans le besoin, cela que j’ai eu l’idée d’organiser ce concert et j’ai contacté mes fans et des gens de bonne volonté aussi le HCR et avec leur aide j’ai su réalisé cette mission qui me tenait vraiment à cœur. Et Dieu merci après le concert le HCR  à juger bon à ce  que je sois avec eux dans le convoi pour acheminer donc ces cadeaux aux enfants à ‘‘Mangaizé’’ un village qui se trouve dans le département de Ouallam, dans la région de Tillabéri au sud-Ouest du Niger, et vraiment ça se très bien passé. J’étais sur le terrain, et  j’ai vu la réalité en face, ça fait vraiment chaud au cœur, et ça m’a donné envie de continuer toujours dans ce genres d’actions, on ne va pas s’arrêter là. Je compte encore en faire d’autres, pourquoi pas pour les enfants de Diffa dont les parents ont été victimes de la secte  ‘’Boko Haram’’ les orphelins, et  beaucoup d’autres  encore…

-Vous avez également participé à des projets de grande envergures au Niger, entre autre la caravane de tournée nationale ‘’ Mouryar Niger’’ que pouvez-vous nous dire sur votre participation à cet événement ?

Oui exactement, j’ai participé à la première édition de la caravane ‘’Mouryar Niger’’, j’étais parmi les artistes choisis pour la caravane  bien sûr , ça m’a permis de mieux connaitre mon pays, parce que je suis plus basée à la capitale , je  connaissais pas du tout les autres régions. On avait fait donc la caravane, on a passé par beaucoup de régions, et j’ai vu comment les choses se déroulent dans notre pays par rapport à la musique cela m’a permis de bien grandir. J’étais la plus jeune et tout s’est  très bien passé surtout que je me suis familiarisée davantage avec mes frères nigériens.

- Parlez-nous  de la sortie de votre premier album en cours d’enregistrement ?      

Effectivement mon premier album est en cours d’enregistrement, et ça sera disponible en fin d’année. C’est un album phénoménal, et c’est aussi en deux volets, le premier volet qui est spécialement la world musique, c’est à dire tradi moderne, et l’autre volet qui est spécialement afro pop, ça sera du lourd et disponible pour ceux qui désirent connaitre la Diva et aussi pour faire plaisir au monde et surtout à mon pays le Niger.

- Alors Filo, des projets culturels  c’est sûr. Quels sont les plus immédiats ?            

Bien évidemment j’ai des projets, dont les plus immédiats pour moi actuellement entre autre et  la finalisation de mon album, j’ai aussi un troisième clip en cours, et toujours par la même occasion je compte organiser également des concerts de charité pour venir en aide aux enfants et refugiés… qui sont dans le besoin.

-Quel est votre dernier mot à l’endroit de nos lecteurs ?

Mon dernier mot à l’endroit de tous ceux qui ont cru en moi, et ceux qui vont désormais commencer à me suivre ce surtout leur dire de continuer à me soutenir pour que je puisse faire la fierté de notre pays dans le monde entier, je remercie aujourd’hui Mode Actu Magazine pour m’avoir donné l’occasion de me faire encore plus connaitre. Et je demande à tous les jeunes nigériens que nous soyons souder parce que nous les jeunes ce nous qui ferons l’avenir de demain pour notre pays.

 

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