Portrait de la Miss Niger 2020 Melle Miriam Abdou Saleye

Portrait de la Miss Niger 2020 Melle Miriam Abdou Saleye

« Je suis convaincue que la jeune fille est une véritable actrice du développement qui par conséquent doit disposer d’un outillage culturel et intellectuel. La scolarisation des jeunes filles apparaît sans conteste comme un enjeu fondamental du développement humain durable », déclare Melle Miriam Abdou Saleye

Née le 17 mai 1997 à Niamey, Miriam Abdou Saleye est aujourd’hui âgée de 23 ans. Titulaire d’un master en communication et multimédia et d'un Bachelor In Business Administration (BBA) en project management, elle vient d’être élue Miss Niger à la suite des résultats du concours organisé le mois dernier qui a regroupé les candidates de toutes les régions. Avec sa taille de 1m74, mince et élancée, son teint clair, mince, élancé et surtout élégante et souriante, quelques qualités certainement qui ont contribué à séduire le jury pour lui attribuer la meilleure note. Douée d'une intelligence

Très intelligente et possédant un franc-parlant, Melle Miriam Abdou Saleye a majestueusement défendu ses idées et répondu aux questions du jury par rapport aux thématiques retenues pour le concours.

Dans cette interview, Melle Miriam Abdou Saleye n’a pas manqué d’exprimer toute sa reconnaissance et sa fierté pour avoir réussi à être élue

 Miss Niger. « Je me sens bien. Je suis comme sur un petit nuage. Un sentiment de gratitude envers également tous ceux qui m’ont soutenue. J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragement », a-t-elle dit.

Admiratrice et passionnée par la mode et par la culture nigérienne elle a mentionné que représenter son pays est pour elle un honneur et une fierté. « Je voulais également profiter de la visibilité que donne ce titre de miss Niger pour parler des causes qui me sont chères et apporter ma contribution à leurs améliorations.

Partageant son expérience et les leçons apprises de sa participation à ce concours, Melle Miriam Abdou Saleye, a souligné que c’était une aventure qui avait renforcé sa confiance. « Si vous avez une passion ou des causes qui vous tiennent à cœur, ne laissez personne ou les épreuves vous décourager.  Croyez en vous et les portes s’ouvriront. Je suis aujourd’hui plus mature et grâce à cette aventure j’ai aussi appris à accepter et à tirer profit des critiques, parce que citant Winston Churchill  « la critique peut être désagréable mais elle est nécessaire »  », explique-t-elle.

Expliquant les conditions dans lesquelles, elle a préparé et participé à cette édition, Melle Miriam Abdou Saleye a laissé entendre que tout s’est bien passé. « La préparation du concours s’est faite dans de bonnes conditions. J’avais le soutien de toute ma famille et d’autres personnes d’un peu partout à travers le monde. Ils m’ont donnée des conseils et m’ont fortifiée. J’avais également le soutien de mes amis et beaucoup d’amis sur les réseaux sociaux », déclare-t-elle.  Elle se réjouit aussi la bonne ambiance qui a régnait entre les candidates et de l’encadrement dont elles ont bénéficié par leurs marraines (Claudine et Joyceline) et par  le comité miss Niger. « c’est fut une belle aventure humaine » dit-elle.

De la présélection au niveau de la Région de Niamey à la phase finale pour l’élection de la Miss Niger Melle Miriam Abdou Saleye a défendu ses idées, ses pensées et des positions sur l’entreprenariat féminine et la scolarisation de la jeune fille au Niger. Pour elle, l’entreprenariat féminin et la scolarisation des jeunes filles au Niger sont des causes qu’elle s’engage à porter tout au long de mon mandat de Miss Niger, afin d’apporter sa contribution à la mobilisation de toutes les ressources et de toutes les forces pour répondre à ces deux défis. « Je suis convaincue que la jeune fille est une véritable actrice du développement qui par conséquent doit disposer d’un outillage culturel et intellectuel. La scolarisation des jeunes filles apparaît sans conteste comme un enjeu fondamental du développement humain durable. Pour atteindre cet objectif, il est important d’avoir le soutien de l’Etat, des organisations et aussi de toute la population. Il est aussi question de sensibiliser les parents, les chefs traditionnels et les responsables religieux si on veut changer la situation. Nous constatons clairement une discrimination scolaire dans les familles. Les parents accordent plus d’importance à la scolarisation des garçons que celle des filles. Pendant longtemps on n’en voyait pas l’intérêt. Il faut aussi sensibiliser les jeunes filles sur les sujets dits tabous comme les grossesses précoces, le mariage précoce, le viol, le harcèlement moral et sexuel et tant d’autres maux qui les minent », a indiqué la Miss Niger 2020. En guise des pistes de réflexion Melle Miriam Abdou Saleye propose la mise en place des équipes d’écoute et de soutien aux femmes qui veulent entreprendre en leurs donnant des formations.

« Il faut savoir que la non éducation des femmes ne leur permet pas de sortir de la pauvreté donc il y’a un manque à gagner pour le développement du pays, parce que une femme non éduquée ne peut pas comprendre l’intérêt de donner à ses enfants une éducation de qualité. Pour hisser l’image de la jeune femme Nigérienne nous devons : assurer l’accès facile à l’école pour tous, donner des bourses et des fournitures scolaires aux jeunes filles, former les enseignants pour qu’ils aident dans ce sens et aussi créer  des formations pour les femmes pour leur permettre d’être autonomes », a-t-elle suggéré.

Parlant de ses ambitions pour l’avenir, Melle Miriam Abdou Saleye ambitionne d’abord de reprendre des études en événementiel. Un domaine qui la passionne. Plus tard, elle envisage créer une agence de communication et de l’événementiel et également créer une association pour la promotion et l’épanouissement de la jeune fille.

Deux projets très ambitieux aussi à travers lesquels Melle Miriam Abdou Saleye attend la contribution des uns et des autres, notamment l’Etat, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG nationales et internationales la société civile et la société dans sa globalité.

 

                                                                                                                                                                                                                                                      '' Réalisé par Ali Maman ONEP ''